Dites 33. Les huit incipit allemands de Bouvard et Pécuchet (2)

Dans le premier volet de cet article, nous avons décrit les huit versions allemandes de la première phrase de Bouvard et Pécuchet. Nous les avons considérées ensemble et avons notamment montré comment le premier choix qui se posait au traducteur était celui de la syntaxe induite par le premier mot....

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Main Author: Loïc Windels
Format: Article
Language:fra
Published: Institut des Textes & Manuscrits Modernes (ITEM) 2012-02-01
Series:Flaubert: Revue Critique et Génétique
Online Access:https://journals.openedition.org/flaubert/1676
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description Dans le premier volet de cet article, nous avons décrit les huit versions allemandes de la première phrase de Bouvard et Pécuchet. Nous les avons considérées ensemble et avons notamment montré comment le premier choix qui se posait au traducteur était celui de la syntaxe induite par le premier mot. Flaubert s’étant déjà posé ce choix dans les brouillons, nous avons confronté l’ensemble des variantes traductives aux avant-textes de l’incipit français, et une convergence a pu se dégager de cette confrontation.Dans ce deuxième volet, la description cède le pas à l’herméneutique, et si nous continuons de rapprocher écriture et traduction, c’est d’abord en nous intéressant au d’écriture de Flaubert et de ses traducteurs dans leur singularité créatrice.Choisissant dans leur langue les sons et les sens qui tisseront leur propre texte, les traducteurs écrivent et leur écriture produit un effet sur le lecteur germanophone. C’est cet effet que nous tentons d’analyser en nous attachant à quelques syntagmes de l’incipit français, et notamment à la figure imposée du nombre : ce problématique « 33 » par lequel une chaleur estivale est traduite en « degrés ».Mais ces traductions qui écrivent sont des écritures qui traduisent, et elles doivent être à nouveau rapportées à ce rapport intertextuel si particulier du texte cible avec son texte source. Nous rappelons donc l’effet produit par le texte français sur un lecteur français, comparons, et commençons de rapprocher traduction et interprétation : certaines de ces écritures-traductions ayant modifié, dès sa première phrase, notre propre lecture du roman de Flaubert.
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