Accès psychotique aigu révélant un neurolupus : à propos d’un patient de 21 ans

Objectif : Les manifestations neurologiques et psychiatriques comptent parmi les atteintes viscérales les plus sévères et sont regroupées sous le terme général de « neurolupus ». Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté un accès psychotique aigue révélant un neurolupus. Observation : P...

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Main Authors: JE Savadogo, I Compaoré, WJS Zabsonré/Tiendrébéogo, B Bagué, DD Ouédraogo
Format: Article
Language:English
Published: Société Africaine de Rhumatologie 2025-01-01
Series:Rhumatologie Africaine Francophone
Subjects:
Online Access:http://www.rhumatoafrique.org/index.php/raf/article/view/99
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Description
Summary:Objectif : Les manifestations neurologiques et psychiatriques comptent parmi les atteintes viscérales les plus sévères et sont regroupées sous le terme général de « neurolupus ». Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté un accès psychotique aigue révélant un neurolupus. Observation : Patient de 21 ans, sans antécédents psychiatriques personnels ni familiaux connus suivi depuis janvier 2022 pour un LES hospitalisé à quelques reprises dans le service de rhumatologie dont la dernière remonte en juillet 2022. Il fut traité par de l’hydroxychloroquine et une corticothérapie à faible dose. Deux mois après sa dernière hospitalisation le patient a présenté des troubles cognitifs, un refus de s’alimenter et un ralentissement psychomoteur. L’examen psychiatrique notait une humeur labile, un mutisme, une insomnie de maintien, un syndrome confusionnel fait d’amimie, de regard figé, d’écholalie et de désorientation temporo-spatiale. L’exploration de la pensée a révélé un cours continu marqué par un délire passionnel à mécanisme hallucinatoire. Ces hallucinations étaient auditives et visuelles en dehors de toute période confusionnelle « il y a des gens qui jouent et qui me demandent de danser et de chanter ». L’examen neurologique était sans particularité. L’imagerie par résonance magnétique cérébrale a objectivé une atrophie cortico sous corticale sévère. Le patient a bénéficié d’un bolus de corticoïdes pendant trois jours puis relayé par voie orale et de l’hydroxychloroquine. Sur le plan psychiatrique, le patient fut traité par du rispéridone comprimé. Conclusion : Le neurolupus chez les sujets jeunes de sexe masculin sont extrêmement rares posant véritablement problème de diagnostic différentiel dans notre contexte. Il doit être recherché systématiquement même en absence de signes neurologiques afin d’améliorer la prise en charge.
ISSN:2424-7596