« On ne se libère pas du jour au lendemain du prêtre qu’on a dans la tête. »

De 1965 à 1976, l’abbaye cistercienne de Boquen, située dans les Côtes d’Armor, abrite un projet communautaire original, la « Communion de Boquen ». Cette expérience, que l’on doit au très charismatique prieur du lieu, Bernard Besret, allie monachisme, œcuménisme et esprit des années soixante. Le 20...

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Bibliographic Details
Main Author: Béatrice Lebel-Goascoz
Format: Article
Language:fra
Published: Association Paul Langevin 2016-10-01
Series:Cahiers d’histoire.
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/chrhc/5545
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Description
Summary:De 1965 à 1976, l’abbaye cistercienne de Boquen, située dans les Côtes d’Armor, abrite un projet communautaire original, la « Communion de Boquen ». Cette expérience, que l’on doit au très charismatique prieur du lieu, Bernard Besret, allie monachisme, œcuménisme et esprit des années soixante. Le 20 août 1969, elle prend un tour nouveau lorsque Bernard Besret prononce une conférence retentissante qui entraîne sa destitution. Dès lors, la sanction draine vers l’abbaye toute l’aile contestataire chrétienne qui va de la gauche à l’extrême gauche. À l’automne 1970, Boquen a pris le leadership des « chrétiens en recherche ». Les deux années qui suivent confirment son succès. Mais, en 1973, le déclin s’amorce. Il est aggravé par le départ de Bernard Besret en octobre 1974. À l’automne 1976, cette expérience utopique dans les murs de Boquen s’achève avec l’expulsion de la Communion et de la communauté des résidents qui s’y était établie. Comment cette petite abbaye cistercienne est-elle devenue ce laboratoire utopique de la vie communautaire, puis ce haut lieu de la contestation religieuse ?
ISSN:1271-6669
2102-5916