Le respect de l’animal inscrit pour la première fois dans les programmes scolaires français à la rentrée 2024 : une avancée à encourager pour une protection interspécifique

À la rentrée 2024, les animaux ont officiellement fait leur apparition dans les nouveaux programmes d'enseignement moral et civique. Si nous pouvons formuler des critiques à l’endroit des nouvelles dispositions du code de l’éducation ainsi que des attentes quant à la façon d’aborder les nouvea...

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Bibliographic Details
Main Author: Aloïse Quesne
Format: Article
Language:deu
Published: Center for Animal Law and Ethics 2024-09-01
Series:Journal of Animal Law, Ethics and One Health
Subjects:
Online Access:https://leoh.ch/article/view/8660
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Description
Summary:À la rentrée 2024, les animaux ont officiellement fait leur apparition dans les nouveaux programmes d'enseignement moral et civique. Si nous pouvons formuler des critiques à l’endroit des nouvelles dispositions du code de l’éducation ainsi que des attentes quant à la façon d’aborder les nouveaux domaines d’apprentissage, il convient de souligner qu’inclure l’animal dans le programme d’enseignement moral et civique n’est pas un choix anodin. Il a en effet pour conséquence d’interroger et de renouveler la notion de « vivre ensemble », en promouvant la cohabitation harmonieuse du Vivant (homme, animal, nature). Ce nouveau programme encourage le respect et la protection à travers une approche intraspécifique (entre les humains) mais également, de manière inédite, à travers une approche interspécifique (envers les animaux). Il faut cependant aller plus loin en intégrant expressément l’animal au programme des différentes matières enseignées durant la période de scolarité obligatoire, laquelle doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. L’ensemble du cursus scolaire doit permettre aux élèves de connaître les animaux dans toute leur complexité. Pour ce faire, la notion de « sentience animale » pourrait être mobilisée, tout comme celle de « culture animale ». Comprendre l’étendue des capacités cognitives et émotionnelles des animaux conduira naturellement les jeunes générations à les aimer et, partant, à souhaiter les défendre. Enfin, la question animale doit également être intégrée aux programmes de formation des enseignants, afin que ces derniers possèdent les connaissances nécessaires pour les transmettre à leurs élèves et disposent de ressources pédagogiques utiles à la mise en œuvre de ces enseignements.
ISSN:2813-7434