L’ambiguïté générique dans le roman maghrebin d’expression française : le moi masque
Résumé : Cet article explore la complexité des genres littéraires dans les écrits autobiographiques et autofictionnels. Philippe Lejeune (1975) y définit l'autobiographie comme un récit rétrospectif personnel, centré sur l'individu et sa personnalité. Cette définition souligne le roman aut...
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| Main Author: | |
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| Format: | Article |
| Language: | deu |
| Published: |
CRAC, INSAAC
2024-12-01
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| Series: | Akofena |
| Online Access: | https://www.revueakofena.com/wp-content/uploads/2024/10/22-D14v03-12-Sabrine-BENADDOU-IDRISSI_261-272.pdf |
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| Summary: | Résumé : Cet article explore la complexité des genres littéraires dans les écrits autobiographiques et autofictionnels. Philippe Lejeune (1975) y définit l'autobiographie comme un récit rétrospectif personnel, centré sur l'individu et sa personnalité. Cette définition souligne le roman autobiographique comme une exploration psychologique, où l’auteur met en lumière son individualité et son développement personnel dans un contexte spécifique. L'œuvre de Chateaubriand (1848), est citée pour illustrer un type d'autobiographie où l’auteur se dépeint comme un représentant de sa classe sociale plutôt que comme individu unique, ce qui met en question la centralité de l'expérience personnelle dans certains récits autobiographiques. Le texte suggère que l’autobiographie peut aussi se focaliser sur des aspects moins personnels, voire historiques ou sociaux. L’article évoque également l'autofiction, un genre qui brouille les frontières entre récit autobiographique et fiction. L’autofiction se caractérise par une narration où l'auteur crée des inexactitudes délibérées qui remettent en question l'authenticité du récit. Serge Doubrovsky (1977), et Marcel Proust (1913), sont mentionnés comme des pionniers de ce genre, qui utilise des éléments fictifs tout en s'inspirant de la réalité vécue de l'auteur. Dans le contexte maghrébin, l’autofiction devient un outil particulièrement puissant pour les auteurs confrontés à des enjeux identitaires, culturels et politiques. Les auteurs maghrébins utilisent l’autofiction pour naviguer et discuter des problèmes sociaux tout en masquant parfois leur identité ou en transformant leurs expériences personnelles en éléments narratifs plus universels. L'article examine spécifiquement l'œuvre de Tahar Benjelloun et d’Abdellah Taïa (2006), qui modifient la réalité de leurs vies pour explorer des thèmes profonds tels que l'identité, l'exil, et la maladie, tout en engageant le lecteur dans une réflexion sur l'authenticité et la fiction. En somme, cet article met en lumière la façon dont l'autofiction permet aux auteurs de parler de sujets personnels et souvent tabous d'une manière qui protège leur vie privée tout en engageant le lecteur à questionner la vérité et la réalité dans le récit littéraire.
Mots-clés :Pacte; Roman; Fidélité; fiction; l’autofiction |
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| ISSN: | 2706-6312 2708-0633 |