Il rapimento di Aldo Moro come umiliazione della qualità della vita collettiva

« La qualità della vita », publiée par Natalia Ginzburg dans La Stampa le 5 mai 1978, est née de l’urgence d’exprimer par des mots l’horreur que la séquestration d’Aldo Moro a suscitée dans l’esprit des « non politiques », mais elle s’étend sur le décor sale et médiocre des années 70 et au-delà, en...

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Bibliographic Details
Main Author: Chiara Guerri
Format: Article
Language:fra
Published: Université Aix-Marseille (AMU) 2024-12-01
Series:Italies
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/italies/13602
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Description
Summary:« La qualità della vita », publiée par Natalia Ginzburg dans La Stampa le 5 mai 1978, est née de l’urgence d’exprimer par des mots l’horreur que la séquestration d’Aldo Moro a suscitée dans l’esprit des « non politiques », mais elle s’étend sur le décor sale et médiocre des années 70 et au-delà, en rappelant les massacres de juifs et les martyrs de la Résistance. Comme il est habituel dans les articles de Ginzburg, la chronique et les événements politiques sont combinés à des réflexions personnelles et à l’autobiographie, de sorte que ce qui est public et collectif peut être mis en relation avec ce qui est au contraire intime et privé, dans un rapport dialectique utile pour dériver l’universel du particulier, une procédure typique dans le raisonnement moral de Ginzburg. Le cas Moro rappelle également d’autres crimes, « mille autres circonstances moins visibles » qui ont également contribué à dégrader et à humilier la qualité de la vie collective, comme l’enlèvement et l’assassinat de Cristina Mazzotti.
ISSN:1275-7519
2108-6540