Cultiver la sobriété : la subsistance au coeur des modes de vie agricoles et alimentaires alternatifs
L’agriculture industrielle, nourrie par des logiques extractives et productivistes, est régulièrement tenue pour responsable des désastres écologiques et sociaux et de leur accélération, qu’il soit question de perte de la biodiversité et de destruction des sols due à l’omniprésence des monocultures,...
Saved in:
Main Author: | |
---|---|
Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
INRS - Centre Urbanisation Culture Société
2024-01-01
|
Series: | Lien Social et Politiques |
Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.7202/1115795ar |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | L’agriculture industrielle, nourrie par des logiques extractives et productivistes, est régulièrement tenue pour responsable des désastres écologiques et sociaux et de leur accélération, qu’il soit question de perte de la biodiversité et de destruction des sols due à l’omniprésence des monocultures, de l’augmentation des maladies professionnelles imputées à l’usage des pesticides ou encore du taux de suicide alarmant dans le monde agricole. Face aux méfaits de l’agriculture industrielle dominante, de plus en plus d’agriculteurs et d’agricultrices valorisent des manières singulières de cultiver la terre et d’habiter le territoire, des modes de vie qui mettent à l’avant-plan toute l’importance de la sobriété. Prenant appui sur une enquête sociologique menée auprès d’une diversité d’initiatives agricoles et alimentaires alternatives québécoises, cet article montre en particulier que cette quête de sobriété, centrée sur la réappropriation des conditions matérielles d’existence et de subsistance, se matérialise de trois façons principales. Elle s’ancre tout d’abord dans une démarche visant à être plus autonome et indépendant vis-à-vis du modèle agricole et alimentaire productiviste et consumériste. Elle se traduit ensuite par la volonté des acteurs et actrices de réinscrire leurs pratiques agricoles dans « les territoires du vivant ». Enfin, cette sobriété s’incarne dans l’adoption d’un mode de vie plus solidaire, collectif et convivial. |
---|---|
ISSN: | 1204-3206 1703-9665 |