L’abolition du crime de sodomie en 1791 : un long processus social, répressif et pénal

L’abolition du crime de sodomie en 1791 résulte d’un long processus social et répressif. D’abord, on observe un glissement dans la définition de sodomie, qui vers la fin du xviiie siècle désigne globalement l’homosexuel masculin. D’autre part, on observe au cours du xviiie siècle une mutation des di...

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Bibliographic Details
Main Author: Thierry Pastorello
Format: Article
Language:fra
Published: Association Paul Langevin 2010-07-01
Series:Cahiers d’histoire
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/chrhc/2151
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Description
Summary:L’abolition du crime de sodomie en 1791 résulte d’un long processus social et répressif. D’abord, on observe un glissement dans la définition de sodomie, qui vers la fin du xviiie siècle désigne globalement l’homosexuel masculin. D’autre part, on observe au cours du xviiie siècle une mutation des discours sur les pratiques sexuelles et affectives entre hommes. Celles-ci sont analysées dans le cadre d’un débat sur la nature. De même, l’apparition de la sodomie masculine dans la littérature licencieuse semble bien avoir pour motivation de distinguer des plaisirs ressentis particuliers. D’autre part, le crime de sodomie est très rarement appliqué : pour sodomie pure, la dernière fois en 1750. La répression policière prend le dessus, dans un contexte de visibilité des subcultures sodomites. Finalement l’abolition du crime de sodomie en 1791 consacre une évolution faisant passer la sodomie d’un acte interdit à un personnage stigmatisé.
ISSN:1271-6669
2102-5916