Relégués en rébellion : révoltes, grèves et évasions à Saint-Martin-de-Ré et Saint-Jean-du-Maroni, de la fin du xixe siècle aux années 1930

De 1887 à 1953, la loi sur la relégation des récidivistes du 27 mai 1885 a frappé près de 17 375 individus d’un internement à perpétuité en Guyane. La plupart des relégués, déçus par leur sort et éprouvant leur peine comme une injustice, observèrent des grèves et des rébellions, le plus souvent à le...

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Bibliographic Details
Main Author: Jean-Lucien Sanchez
Format: Article
Language:fra
Published: Association Paul Langevin 2014-07-01
Series:Cahiers d’histoire
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/chrhc/3750
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Description
Summary:De 1887 à 1953, la loi sur la relégation des récidivistes du 27 mai 1885 a frappé près de 17 375 individus d’un internement à perpétuité en Guyane. La plupart des relégués, déçus par leur sort et éprouvant leur peine comme une injustice, observèrent des grèves et des rébellions, le plus souvent à leur arrivée au pénitencier, et ce afin d’obtenir, en vain, l’application régulière de leur régime. Mais ces tentatives, toutes exemptes de violence, n’aboutirent pas et sont à réinscrire dans un processus plus global qui a trait aux différentes étapes qui rythment leur installation au sein d’une institution particulièrement contraignante. Face aux moyens de coercition, mais également de conciliation, dont dispose l’administration pénitentiaire, le recours à la révolte apparaît comme une impasse qui se résume à une simple modalité d’adaptation, une expérience essuyée douloureusement. Elle précède ainsi une phase d’installation dans le pénitencier qui permet ensuite aux relégués d’en soutirer toutes sortes de privilèges, ou bien de s’en évader.
ISSN:1271-6669
2102-5916