La bibliothèque dans Buffy contre les vampires : grimoires et merveilles
Avec cent quarante quatre épisodes de 1997 à 2003, la série Buffy contre les vampires a su occuper l’univers télévisuel américain et international par sa régénération fictionnelle dans le domaine des œuvres fantastiques pour adolescents. Les intrigues mettent en scène Buffy Summers, jeune californie...
Saved in:
Main Author: | |
---|---|
Format: | Article |
Language: | deu |
Published: |
Conserveries Mémorielles
2010-01-01
|
Series: | Conserveries Mémorielles |
Subjects: | |
Online Access: | https://journals.openedition.org/cm/84 |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Avec cent quarante quatre épisodes de 1997 à 2003, la série Buffy contre les vampires a su occuper l’univers télévisuel américain et international par sa régénération fictionnelle dans le domaine des œuvres fantastiques pour adolescents. Les intrigues mettent en scène Buffy Summers, jeune californienne de la ville de Sunnydale. La tombée de la nuit y provoque la transformation d’établissements tout à fait respectables en espaces fantastiques. Leur influence dans les épisodes est indéniable, participant à l’atmosphère néogothique générale. Parmi eux, la bibliothèque revêt un aspect tout particulier. Quelle peut être sa place dans ce type de fiction ? Pourquoi mettre en lumière une telle structure ? Que révèle son usage ? Lieu de savoir, espace de narration et même personnage à part entière, son importance est aussi bien qualitative que quantitative. Durant les trois premières saisons, elle est un élément clé du lycée, comme source de savoir et par son aspect collégial. Dans une atmosphère scolaire, elle s’affirme en effet comme le lieu de rassemblement et de sociabilité nécessaire aux personnages principaux. Son usage habituel est détourné pour en faire un indispensable recueil d’indices et de récits sur l’histoire et les mythes rattachés aux figures fantastiques environnantes. La narration imprègne les deux faces de la bibliothèque, en développant les intrigues affectives le jour et les recherches d’ordre surnaturel au crépuscule. Elle s’avère incontournable pour la progression dramatique de la diégèse et l’installation des systèmes de représentation mythologiques. Lieu, institution et espace de narrativité, « l’armoire à livres » de Buffy contre les vampires est aussi un personnage à part entière. Elle s’inscrit ainsi dans l’orientation scénaristique de la série, qui réactive des éléments ancrés dans l’imaginaire collectif pour les moderniser en fonction de son public et de ses attentes. Elle constitue une encyclopédie vivante du monstrueux. |
---|---|
ISSN: | 1718-5556 |