La Ligne verte, frontière de l’Union européenne ?
Cet article est basé sur un travail mené de 1995 à 2004 à Chypre, principalement dans la partie nord où ont été regroupés les « Turcs » c’est-à-dire la composante musulmane de l’île. Si la division de l’île en parties hermétiquement séparées, « grecque » et « turque » (jusqu’en 2003) remonte à 1974,...
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Format: | Article |
Language: | fra |
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Pôle de Recherche pour l'Organisation et la diffusion de l'Information Géographique
2011-12-01
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Series: | EchoGéo |
Online Access: | https://journals.openedition.org/echogeo/12655 |
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Summary: | Cet article est basé sur un travail mené de 1995 à 2004 à Chypre, principalement dans la partie nord où ont été regroupés les « Turcs » c’est-à-dire la composante musulmane de l’île. Si la division de l’île en parties hermétiquement séparées, « grecque » et « turque » (jusqu’en 2003) remonte à 1974, le partage territorial entre musulmans et orthodoxes était effectif depuis 1964, et l’île est partagée entre la république de Chypre et la Grande-Bretagne depuis 1960. Le vécu des populations est extrêmement complexe, résultant non seulement de l’identité attribuée (« turque » ou « grecque ») par les mouvements nationalistes et les administrations, mais surtout de la multiplicité des frontières, limites, lignes de démarcation qui traversent la vie des gens et séparent le présent du passé. Depuis 2004, l’île, bien que partagée, fait partie de l’UE dans sa totalité. Il en résulte une situation inédite : l’armée turque occupe un territoire européen au nord d’une zone-tampon (la « ligne verte ») non reconnue par la république de Chypre, ni par l’UE. La ligne verte est ainsi devenue en 2004 la frontière réelle de l’Europe, par où tous les trafics sont possibles. |
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ISSN: | 1963-1197 |