Le « très loyal pinot » : itinéraire d’un cépage mythique de la Bourgogne

Les cépages émergent dans les sources à compter de la fin du Moyen Âge. En Bourgogne, les premières mentions de pinot accompagnent une évolution de la manière de nommer les vins. Dès le XIVe siècle, le vin de pinot exprime une qualité supérieure. Réservé aux élites, il est rare et donc cher...

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Bibliographic Details
Main Authors: Guillaume Grillon, Candice Medigue, Jean-Pierre Garcia, Thomas Labbé
Format: Article
Language:fra
Published: Université de Bourgogne 2019-12-01
Series:Crescentis
Online Access:http://preo.ube.fr/crescentis/index.php?id=1003
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Description
Summary:Les cépages émergent dans les sources à compter de la fin du Moyen Âge. En Bourgogne, les premières mentions de pinot accompagnent une évolution de la manière de nommer les vins. Dès le XIVe siècle, le vin de pinot exprime une qualité supérieure. Réservé aux élites, il est rare et donc cher. Il faut cependant modérer le rôle des ducs de Bourgogne dans la promotion de ce cépage. Ainsi, si l’ordonnance de Philippe le Hardi, dans un contexte politique particulier, condamne « le très mauvais et très déloyal plant nommé gaamez », elle ne fait aucune référence directe au pinot. Il faut attendre le XVIe siècle et les travaux des premiers agronomes pour que les qualités de ce cépage soient clairement reconnues. Dès lors, le pinot ne cesse de voyager, en France comme dans le monde. De nombreux vignobles tels ceux de Bohème et de Moravie revendiquent une filiation avec le cépage phare de la Bourgogne. Un des enjeux de cette publication est de faire le point nuancé entre une réalité historique et une tradition parfois inventée, où le pinot est un des signes de qualité identifiant la réputation des vins de Bourgogne.
ISSN:2647-4840