Contre la sobriété gestionnaire, une sobriété kitsch ?
Cet article explore le potentiel subversif de l’esthétique kitsch, en faveur d’une sobriété qui s’inscrirait dans la perspective d’une écologie politique (Gorz, 2020) ou d’une décroissance soutenable (Abraham, 2019). Partant d’une critique de la sobriété telle qu’elle est promue, représentée et mise...
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Format: | Article |
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Published: |
INRS - Centre Urbanisation Culture Société
2024-01-01
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Series: | Lien Social et Politiques |
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author | Ambre Fourrier |
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description | Cet article explore le potentiel subversif de l’esthétique kitsch, en faveur d’une sobriété qui s’inscrirait dans la perspective d’une écologie politique (Gorz, 2020) ou d’une décroissance soutenable (Abraham, 2019). Partant d’une critique de la sobriété telle qu’elle est promue, représentée et mise en pratique aujourd’hui – une sobriété que nous qualifions de gestionnaire – nous soutenons la possibilité de revendiquer une sobriété kitsch. De prime abord, cette notion semble constituer un parfait oxymore. Pourtant, il existe bien une sobriété kitsch qui s’incarne, dans des pratiques, des lieux, des environnements singuliers, invisibilisés dans les discours écologiques de l’heure. Cette sobriété propose une résistance au matérialisme primaire ambiant qui impose une certaine définition du superflu et revendique son élimination, par le moyen de la marchandisation (Ferrarese, 2023) et d’une électronisation du monde. Après avoir exploré les différentes significations du terme kitsch, nous nous servirons des écrits sur les ventes de garage et les braderies, en nous appuyant aussi sur notre expérience personnelle pour inviter le lecteur à déambuler avec nous dans ces lieux de la sobriété kitsch et prêter attention à certaines pratiques de récupération. Au terme de cette excursion, nous ferons valoir la nécessité non seulement de s’interroger sur l’esthétique liée à la sobriété (Rancière, 2000), mais aussi de politiser « le superflu » (Illich 1973). |
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